La lignée Kagyu est l’une des écoles du bouddhisme tibétain dont l’origine remonte au Bouddha Shakyamouni. Tilopa et son disciple Naropa, grands yogis faisant tous deux partie des 84 mahasidhas de l’Inde, sont avec Maitripa et Saraha les principaux patriarches indiens à la source de la lignée Kagyu. La réalisation de ces maîtres s’est transmise à leurs disciples de façon continue, à travers les grands patriarches tibétains que sont Marpa le grand traducteur, le grand yogi Milarépa et Gampopa dont la venue fut prophétisée par le Bouddha. La lignée Kagyu met l’accent sur la continuité des instructions orales qui sont transmises de maître à disciple, comme le révèle son nom.
Les Écritures de la lignée Kagyu
La lignée Kagyu puise ses origines dans les canons bouddhistes du Kangyur (les traductions des paroles du Bouddha) et du Tengyur (les commentaires ou traités des enseignements du Bouddha).
Cette lignée s’inscrit au travers de milliers d’ouvrages des maîtres Kagyu, remontant aux mahasiddhas indiens Tilopa et Naropa, aux grands yogis tibétains tels que Marpa, Milarépa et Gampopa, jusqu’aux Karmapas et autres grands maîtres des différentes lignées de l’école Kagyu.
Les œuvres les plus éminentes des maîtres tibétains Kagyu sont celles de Marpa, les chants Vajra de Milarépa, les oeuvres compilées de Gampopa, des Karmapas, de Drikhung Kyöpa Jigten Sumgön, et de Drukpa Kunkhyèn Péma Karpo, de même que les œuvres de plusieurs autres maîtres, trop nombreux pour les énumérer ici.
Tous les Karmapas ont tenu un rôle important au sein de la lignée Kagyu en contribuant aux écritures de l’école Kagyu et à sa préservation. Le premier Karmapa, Dusoum Khyènpa (1110-1193), le second Karmapa, Karma Pakshi (1206-1282), et le neuvième Karmapa, Wangchuk Dorjé (1556-1603), furent très célèbres pour leurs accomplissements méditatifs exceptionnels et leurs écrits sur les pratiques de la lignée. Le troisième Karmapa, Rangjoung Dorjé (1284-1339), le septième Karmapa, Chödrak Gyamtso (1454-1506), et le huitième Karmapa, Mikyö Dorjé (1507-1554) le furent également pour leurs œuvres scolastiques sur les commentaires des soutras et des tantras. Plus tard, au 19ème siècle, le grand maître Jamgön Kongtrul le Grand (1813-1899) compila les « Cinq Grand Trésors », devenu l’une des principales sources d’instructions, d’initiations tantriques, et de sadhanas de l’école Kagyu.
(Sadhana: pratique tantrique ayant pour support une récitation liturgique, qui permet de réaliser la nature d’une divinité particulière.)
La voie des moyens habiles et la voie de la libération
La lignée Kagyu est célèbre pour mettre en pratique les points essentiels des enseignements des soutras comme des tantras et met l’accent sur les pratiques et instructions du Vajrayana et du Mahamoudra.
I - La voie des moyens habiles (thabs lam) comprend quatre niveaux de tantras :
1- Le Kriya-tantra, le tantra de l’activité ou de l’action.
2. Le Charya-tantra, le tantra de l’engagement ou de la performance.
3. Le Yoga-tantra, la pratique spirituelle intensive.
4. L’Anuttara tantra, l’insurpassable yoga tantra.
Ce dernier tantra comporte trois parties principales. Le tantra-père (pha rgyud), le tantra- mère (ma rgyud), et le tantra non duel (gnyis med rgyud). La lignée Kagyu met l’accent sur ces trois tantras en général, et en particulier sur les tantras mères et non-duels.
Toutes les pratiques du Vajrayana sont principalement composées des deux éléments principaux suivants : l’entraînement de la « phase de création » (bskyed rim ou Utpatti-krama), qui comprend les pratiques de visualisations d’une divinité particulière, appelée « Yidam », et l’entraînement de la « phase de perfection » (rdzogs rim ou Sampana-krama), qui sont les pratiques d’achèvement ou de dissolution.
La phase de création des Yidams est enseignée à travers une variété de tantras et de pratique. Les trois pratiques principales exclusives à l’école Kagyu sont celles de Vajrayogini, Chakrasambhava et Gyalwa Gyamtso. De même, on trouve quelques pratiques de protecteurs, comme celle de Mahakala sous ses différentes formes.
La phase de perfection est dite la plus sacrée et la plus profonde du Vajrayana. Elle comprend les pratiques sur les pranas (tib.rlung), les nadis (tib.rtsa), et les bindous (tib.thig lé). Une des pratiques importantes de la lignée Kagyu est celle de la pratique des Six Yogas de Naropa appartenant à la classe de l’anuttara tantra. Cette pratique se poursuit de nos jours dans toutes les écoles Kagyu et plus particulièrement au sein de la lignée Karma Kagyu.
II - La voie de la libération (grol lam) est très célèbre comme étant la pratique du Mahamoudra (phyag rgya chen po) ou du Grand sceau. Elle est dite la plus élevée pour l’entraînement à la méditation et tient un rôle unique dans la tradition Kagyu.
Les instructions sur le Mahamoudra sont transmises selon trois approches différentes qui comprend: le « Mahamoudra du vajrayana » (tib. sngas lugs), enseigné dans les tantras de la plus haute classe (sct. anutttarayoga), le « Soutra du Mahamoudra » (tib.mdo lugs) lié aux soutras et au véhicule des perfections et « l’Essence du Mahamoudra » (snying po lugs).
Gampopa dont la venue fut annoncée par le Bouddha Shakyamouni enseigna le Mahamoudra de ces trois façons, qui devint dès lors une tradition unique au sein de la lignée Kagyu. Depuis, les enseignements du Mahamoudra ont bien été préservés et sont toujours pratiqués à l’heure actuelle. Bien qu’enseigné dans toutes les écoles Kagyu, le Mahamoudra est particulièrement enseigné de manière claire au sein de l’école Karma Kagyu.
La voie des moyens habiles et la voie de la libération sont intimement liées à la compréhension directe et à réalisation de la nature de l’esprit, souvent nommée « l’esprit ordinaire » (thamal gyi shépa) ou « l’esprit Vajra » (sems kyi rdo rjé).
Les instructions et la pratique du Mahamoudra sont communes à toutes les écoles Kagyu et reposent sur trois aspects: le fondement, le chemin et le fruit du Mahamoudra.
Les quatre écoles principales et les huit autres lignées
La tradition Dagpo Kagyu de Gampopa donna naissance à quatre écoles principales ou majeures, toutes fondées par ses disciples accomplis.
Les quatre écoles principales
(1) L’Ecole Phaktru (‘phag gru) Kagyu
Déshek Phakmo Trupa Dorjé Gyalpo (1110-1170) fonda l’école Kagyu Phaktru. Il fut l’un des principaux étudiants de Gampopa. Il est particulièrement connu pour avoir réalisé et transmis les enseignements du Mahamoudra. Il fonda également un monastère dans la région de Phakmo, qui porta plus tard le nom de Dènsa Thil. Plusieurs écoles de la lignée Kagyu se développèrent plus tard grâce à ses disciples.
(2) L’Ecole Kamtsang (kam tshang) ou Karma Kagyu
Le premier Karmapa, Dusoum Kyènpa (1110-1193) fut l’un des étudiants de Gampopa et le fondateur de la lignée Karma Kagyu. Il fit des prophéties concernant les Karmapas à venir et fut par ailleurs le premier à donner une lettre de prédiction décrivant sa prochaine incarnation. Toutes les incarnations successives des illustres Karmapas sont célèbres dans tout le Tibet et sont renommés pour leurs accomplissements méditatifs, leur érudition, et leurs activités dédiées aux êtres. Sa Sainteté Gyalwang Karmapa Rangjoung Rigpé Dorjé (1921-1981) fut le Seizième détenteur de l’école Kagyu. Son incarnation actuelle, Sa Sainteté le Dix-Septième Gyalwang Karmapa Orgyèn Trinley Dorjé réside actuellement en Inde.
La lignée Karma Kagyu a su préserver sa continuité en maintenant la transmission intégrale de ses enseignements qui furent transmis de Marpa à Milarépa, et de Milarépa à Gampopa. La lignée Karma Kagyu est dite la plus influente de toutes les lignées du Bouddhisme Tibétain hors du Tibet. A ce jour, cette tradition est étudiée et pratiquée dans le monde entier.
(3) L’Ecole Tsalpa (tshal pa) Kagyu
Lama Zhang, connu sous le nom de Yudakpa Tsondu Dakpa (1123-1193) eut comme enseignant principal Wangom Tsultrim Nyingpo qui fut un étudiant de Gampopa. Lama Zhang fonda l’école Tsalpa et le monastère de Gounthang.
(4) L’Ecole Barom (‘ba’ rom) Kagyu
Barom Darma Wanchuk fut un étudiant de Gampopa. Il fut le fondateur de la tradition Barom et le fondateur du monastère Barom, situé dans la région de Läto, au nord du Tibet.
Les huit autres lignées
Les huit autres lignées, appelées les sous-écoles de la lignée Kagyu, se sont développées à partir de la lignée Phaktru Kagyu.
(1)- La lignée Drikhung (‘bri gung) Kagyu fut fondée par Drikhung Kyopa Jigten Sumgyi Gönpo (1143-1217). Drikung Kygapgön Chétsang Rinpoché, né en 1946, réside à Déhradun, en Inde, et est l’actuel détenteur de la lignée Drikhung.
(2)- La lignée Drukpa (‘brug pa) Kagyu fut fondée par Droupchèn Lingrepa Péma Dorjé (1128-1188), qui fut lui-même un disciple de Phakmo Trupa, et par son propre disciple Chöjé Tsangpa Gyaré Yéshé Dorjé, (1161-1211). Ils développèrent le premier siège de la lignée Drukpa au monastère Namdruk dans le Tibet central. Plus tard, Kunkhyèn Péma Karpo (1527-1592) fonda Druk Sang-ngak Chöling dans le sud du Tibet, qui devint le siège principal de la lignée. Kapgön Drukchen Rinpoché, qui réside à Darjeeling en Inde, est l’actuel chef de la lignée Drukpa. Cette école, qui a été instaurée religion d’état au Royaume du Bhoutan, y fut originellement implantée par le grand maître de la lignée Drukpa Kagyu Shaptrung Ngakwang Namgyal, et s’y est développée au fil des siècles. Sa Sainteté Jé Khenpo du Bhoutan et le roi du Bhoutan Jigmé Sengé Wangchouk sont les détenteurs de la lignée Drukpa Kagyu.
(3)- La lignée Taklung (stag lung) Kagyu fut fondée par Taklung Thangpa Tashi Pal (1142-1210). Taklung Shapdrung Rinpoché est actuellement le détenteur de cette lignée, et est secondé par Taklung Matul Rinpoché et Tsatrul Rinpoché.
(4)- La lignée Yasang (g.y’a bzang) Kagyu fut fondée par Zarawa Kaldèn Yeshé Sengé (? - 1207), qui fut lui-même un disciple de Phakmo Trupa, et par son disciple Yasang Chöjé Chökyi Mönlam (1169-1233). Yasang Chöjé fonda le monastère Yasang ou Yamsang (g.yam bzang) en 1206, duquel la lignée puise son nom.
(5)- La lignée Trophou (khro phu) Kagyu fut fondée par Gyalsta Rinpoché, le neveu et disciple de Phakmo Troupa, et par son disciple Trophou Lotsawa Champa Pal (1173-1225). Ce dernier fonda le monastère Trophu et un institut dans la région du Tsang, au Tibet central.
(6)- La lignée Shuksep (shug gseb) Kagyu fut fondée par Gyergom Tsultrim Sengé (1144-1204), un disciple de Phakmo Trupa. Il fonda le monastère Shuksep en1181, dans la contrée de Nyephu, située dans la région du Chushur au Tibet central.
(7)- La lignée Yelpa (Yel pa) fut développée par Yèlpa Drupthop Yéshé Tsekpa (siècle?) qui établit plus tard quelques monastères à Yelphuk.
(8)- La lignée Martsang Kagyu fut développée par Martsang Shérab Sengé, un disciple de Phakmo Trupa.
La lignée Shangpa Kagyu
L’école Shangpa Kagyu, l’une des principales lignées de l’école Kagyu, fut fondée par le grand yogi Khyoungpo Nèljor (978-1079). Khyoungpo Nèljor voyagea au Népal où il rencontra Acharya Soumati. Il y reçut une formation en tant que traducteur et se rendit ensuite en Inde où il étudia auprès de 150 érudits et yogis, parvenant ainsi à la maîtrise des enseignements du Vajrayana. Ces principaux maîtres furent Soukhasiddha, Rahulagupta et Nigouma, la parèdre de Naropa. Lorsqu’il retourna au Tibet, il reçut les vœux monastiques auprès du maître Kadampa, Langri Thanga.
Kyoungpo Nèljor établit plusieurs monastères dans les régions de Phènyul et de Shang, dans la contrée du Tsang. La lignée qu’il fonda plus tard fut connue ainsi sous le nom de« Shangpa » Kagyu. Il développa ses activités au Tibet pendant plus de trente ans et eut de nombreux disciples. La transmission des enseignements de la lignée Shangpa Kagyu se poursuit de nos jours.
Les pratiques principales de la lignée Shangpa Kagyu sont en autres Chakrasambhava, Hévajra, Mahamaya, Guhyasamaja, les Six Doctrines de Niguma, le Mahamoudra, Mahakala à Six Bras et Mahakala Blanc. Jamgön Kongtrul le Grand oeuvra intensément pour la renaissance et la préservation de la lignée Shangpa Kagyu. Cette dernière est toujours présente au Tibet et s’est développée en occident grâce aux aspirations et bénédictions de Jamgön Kongtrul Rinpoché et du seixième Karmapa. Les deux principaux maîtres contemporains de l’école Shangpa Kagyu sont le Très Vénérable Kalou Rinpoché (1905-89) et Bokar Rinpoché. (1940-2004). L’incarnation de Kyabjé Kalou Rinpoché est né en 1990.
Les sièges Kagyu au Tibet et en exil
Le siège originel de Marpa Lotsawa est situé dans la région de Lhodrak, au sud du Tibet. Non loin de là, on y découvrit les traces de la tour à neuf étages, construite par son disciple de cœur, Milarépa. Connu comme étant le plus grand yogi du Tibet, Milarépa pratiqua dans différents ermitages au Tibet et également dans les régions du Népal. Le Seigneur Gampopa, disciple de cœur de Milarépa, fonda son monastère à Dhakla Gampo dans la région de Dhakpo au Tibet, qui devint le premier siège monastique de la lignée Kagyu. Ces sièges, ou lieux saints, sont considérés comme les plus sacrés de la lignée Kagyu.
Tous les disciples principaux de Gampopa et les étudiants de Phakmo Trupa développèrent ainsi de nombreux sièges monastiques dans le tout Tibet. L’un des principaux sièges est celui du monastère de Tsourphou, situé dans la vallée de Tölung, au Tibet central. Il fut fondé par le premier Karmapa Dusoum Kyènpa. Le monastère de Tsourphou est l’un des sièges les plus importants de toute la lignée Kagyu, et a pu être conservé au fil des siècles. Sa Sainteté le seixième Gyalwang Karmapa fonda le monastère de Rumtek au Sikkim, devenu le siège principal et le lieu le plus important de la lignée Kagyu en exil.
Les autres sièges importants de la lignée Kagyu au Tibet et en Inde
- Le monastère Drikhung Thil, siège principal de la lignée Drikung Kagyu, est situé dans la région de Drikung, au Tibet central. Il fut établi par Drikhung Kyopa Jikten Sumgön. Sa Sainteté Drikung Kyabgon a fondé l’Institut Drikung Kaygu (Jangchub Ling) à Sahastradhara, à Dhéradun, en Inde.
- Le monastère de Namdruk situé au Tibet central, établi par Drupchèn Lingrépa et Tsangpa Gyaré et le Monastère de Druk Sang-ngak Chöling fondé par Kunkhyèn Péma Karpo (1527-1592) au sud du Tibet, furent les deux principaux sièges de la lignée Drukpa Kagyu. Thuksé Rinpoché et Sa Sainteté Droupchèn Rinpoché ont fondé le Monastère Drouk Thubten Sangag Choeling, à Darjeeling, en Inde.
- Le Monastère de Palpung dans la région Derge, à l’est du Tibet, fut fondé par le huitième Tai Situpa, Chökyi Joungney (1700-1774) en 1727. Ce dernier fut l’un des sièges les plus importants de la lignée Karma Kagyu du Kham. Son Eminence le 12ème Tai Sitou Rinpoché a établi l’Institut Palpoung, dans l’Himachal Pradesh, à Bir, en Inde.
- Tsandra Rinchen Drak dans la région Derge, fut établit par Jamgön Kongtrul Le Grand (1813-1899). Le monastère de Pullhahari à Kathmandu, au Népal, a été fondé par Son Éminence le 3ème Jamgön Kongtrul Rinpoché (1954-1992).
- Chögar Gong à Tsourphou, fut fondé par les incarnations de la lignée de Goshir Gyaltsabpa. Son Éminence le 12ème Goshir Gyaltsapa Rinpoché a fondé le monastère Palchèn Chökhor Ling à Ralang, au Sikkim, en Inde.
La plupart des monastères du Tibet furent détruits en 1959 lors de l’invasion communiste ou plus tard, lors de la révolution culturelle. Toutefois, certains ont pu être reconstruits grâce à la population tibétaine très dévouée, ainsi qu’aux fonds provenant de la communauté bouddhiste en Asie et en Occident. Les maîtres de la lignée Kagyu ont établi quelques années plus tard leur propre siège en exil, en Inde, au Népal et au Bhoutan, où la jeune génération de maîtres réincarnés et de lamas est formée pour préserver la continuité des enseignements de la lignée Kagyu.
Le détenteur de la lignée
Sa Sainteté le Seixième Gyalwang Karmapa, Rangjoung Rigpé Dorjé fut le détenteur de la lignée Kagyu au Tibet et après son exil, en Inde. Sa réincarnation, le Dix-Septième Gyalwang Karmapa, Ogyèn Trinley Dorjé est né à Lhathok dans la région du Kham, à l’Est du Tibet. Il reçut son éducation spirituelle selon la tradition Kagyu au monastère de Tsourpou. En décembre 1999, le Dix-septième Karmapa réussit à s’échapper du Tibet en déjouant le contrôle de l’armée chinoise. Après un long voyage, il arriva en Inde le 5 Janvier de l’an 2000, où il trouva refuge. Depuis, le Karmapa réside au monastère de Gyuto, non loin de Dharamsala, où il poursuit sa formation spirituelle en recevant la transmission complète de la lignée Kagyu de ses principaux maîtres, qui ne sont autres que les Eminents disciples de Sa Sainteté le Seixième Gyalwang Karmapa.