Enseignements de printemps J5-Ouvrir la porte de la dévotion
Sarnath, le 26 février 2013
Au cinquième jour des enseignements de printemps, Gyalwang Karmapa a commencé l’exploration du rôle de la dévotion dans nos pratiques. A partir d’une nouvelle instruction du texte Tri Thung Gyatsa, il a expliqué que la dévotion est cruciale pour la pratique du Dharma, et particulièrement dans la tradition Kagyu. Et pourtant il n’est pas si facile de la développer.
Nous devons d’abord comprendre ce qu’est la dévotion. Gyalwang Karmapa a fait une distinction claire entre foi et dévotion. « Lorsque nous pensons à la foi, la foi est semblable à une impression que nous avons dans notre esprit. Mais la dévotion n’est pas une simple impression. Elle n’est pas une simple émotion. Elle est quelque chose que nous intégrons dans la pratique avec notre corps et notre parole. »
Pour illustrer cela, Gyalwang Karmapa a ensuite expliqué le sens de la dévotion à partir du terme tibétain mo-gü. La première syllabe du mot veut dire avoir un profond désir, et la deuxième syllabe signifie agir avec notre corps et notre parole. Seuls l’association de ces deux éléments permet de comprendre réellement la nature active de la dévotion, qui est bien plus qu’une simple impression ou émotion. La dévotion signifie bien plus agir avec les trois sphères de notre être – notre corps, notre parole et notre esprit.
Puis Gyalwang Karmapa a abordé le rôle essentiel joué par le maître qualifié. Lorsque la compréhension correcte du disciple rencontre la grande compassion du maître, nous devons ouvrir la porte de la dévotion afin de recevoir les bénédictions.
« Le disciple doit avoir la foi et le profond désir, et si foi et profond désir sont en union, alors je crois que le disciple n’aura aucune difficulté à trouver un Lama authentique. Et cela parce que tous les Bouddhas et tous les Bodhisattvas sont prêts à toute heure du jour et de la nuit à agir pour le bien des êtres. Ils sont toujours dans l’attente, et prêts. Si vous possédez la foi et le profond désir, alors ils vont venir en courant vers vous pour vous aider. Il vous suffit d’ouvrir la porte de la foi et de la dévotion. »
Pendant la session, Gyalwang Karmapa est revenu une fois encore au coeur du sujet qu’il a développé au cours des enseignements de printemps – comment pratiquer le dharma avec tout notre être.
« Lorsque nous parlons de pratique, la simple écoute n’est pas d’une grande aide. Juste développer une sorte de compréhension du Dharma n’est pas très utile. Ce que nous devons faire réellement est de lier le dharma à notre être, et ensuite de pratiquer cela encore et encore. Relier le dharma à notre être afin de nous habituer, de nous familiariser avec lui- voilà ce qui est important. »