Quatrième jour du 27ème Kagyu Monlam
Le 27 décembre 2009, Bodhgaya
« Comment utiliser les conditions adverses pour développer la voie spirituelle »
Alors que le 27ème Kagyu Monlam allait marquer la moitié de son programme, des milliers de disciples ont offert leur voix, leur cœur et esprit, générant ainsi de grandes aspirations pour la paix dans le monde. En plus de ceux qui se sont déplacés depuis plus de 52 pays pour participer aux Monlams, de nombreuses personnes ont pu joindre cet évènement depuis chez elles, grâce à la diffusion en direct du 27ème Kagyu Monlam sur kagyumonlam.tv qui retransmet en huit langues les sessions de prières et d’enseignements de ce grand évènement annuel.Poursuivant la lecture sur la vie de Milarépa, le Gyalwang Karmapa s’est arrêté au passage où Milarépa allait entrer dans le paranirvana. Il donna alors des conseils sur la manière d’utiliser les conditions adverses pour développer la voie spirituelle. Prenant l’exemple de la situation des occidentaux et orientaux venus participer au Kagyu Monlam qui sont tombés malades pour certains d’entre eux, Sa Sainteté a suggéré plusieurs façons pour faire de cette difficulté une condition prolifique pour la pratique du Dharma. Par exemple, nous pouvons utiliser la maladie afin de mieux reconnaître les enseignements sur la mort et l’impermanence. Nous pouvons aussi penser qu’en utilisant cette forme de souffrance nous expérimentons le résultat négatif de notre karma antérieur et que ce karma aurait pu arriver à maturité d’une autre manière et sous une forme plus douloureuse dans une vie prochaine. En réfléchissant ainsi, cela nous aide à faire face aux situations douloureuses avec un sentiment de joie. Comme Sa Sainteté l’a souligné au cours de ses précédents enseignements, notre souffrance est un puissant moyen habile pour approfondir le renoncement.
En se référant à l’un des versets des « Quatre Cent Versets » d’Aryadéva, Sa Sainteté a expliqué que pour les bodhisattvas il n’y a pas de différence entre le samsara avec ses tourments et le nirvana libre de toute souffrance. Toutes les situations difficiles qui s’élèvent du samsara prennent un sens complètement différent pour ceux qui génèrent la bodhicitta, puisque le but principal des bodhisattvas est de travailler pour le bénéfice d’autrui. Sa Sainteté a remarqué que lorsque des personnes entendent parler du Prince Siddhârta qui a accumulé le mérite nécessaire pendant trois éons infinis avant d’atteindre l’éveil, celles-ci ont le sentiment que le chemin de l’éveil prend beaucoup trop de temps. Qu’un bodhisattva ait atteint l’éveil ou non, peu importe, le but principal des bodhisattvas est de bénéficier aux autres. Leur chemin est identique que ce soit avant ou après l’éveil. Le dessein essentiel des bodhisattvas est d’accomplir l’éveil afin de libérer tous les êtres de la souffrance et de les établir en l’état de Bouddha.
La troisième session de la journée fut consacrée à la Noble Tara, femme Bouddha incarnant l’activité éveillée. Sa Sainteté a commencé la session en donnant des explications sur les « Vingt et Une Prières » de la Noble Tara, une prière pratiquée très largement par toutes les écoles du Bouddhisme Tibétain et qui a dépassée les frontières a-t-il souligné.
Pour conclure, Sa Sainteté a donné une audience à tous les membres et amis du Kagyu Monlam en leur offrant personnellement, avec dédicace, une copie du texte de pratique du Bouddha de Médecine en Anglais, Chinois et Tibétain, préparé à l’occasion du 27ème Kagyu Monlam.