Conférence sur l’environnement – Fin de la conférence
8 octobre 2009 – Gyuto, Dharamsala
Fin de la conférence, le 8 octobre 2009
Remarques de clôture du Karmapa - Fin de la conférence
Sa Sainteté a remercié toutes les personnes qui ont participées à la conférence, en particulier Dekil Chungyalpa, sans laquelle la conférence n’aurait pu avoir lieu, et a félicité les monastères pour leur participation à cette deuxième conférence.
Sa Sainteté a mentionné qu’il avait vraiment apprécié leurs efforts mais que la motivation était importante. Travailler pour la protection de l’environnement ne devrait pas être fait uniquement pour lui faire plaisir, ni pour des raisons de compétition entre monastères, mais devrait découler d’une motivation qui vient du cœur, en tenant compte que la protection de l’environnement bénéficie tous les êtres. Ils doivent porter cette aspiration. Sa Sainteté a ainsi rappelé à chacun qu’une pratique religieuse dépourvue d’éthique était insignifiante.
Il y a des millions d’insectes, d’animaux et de plantes sur cette planète. Pour survivre, les êtres humains ont besoin d’eux; il leur est impossible de survivre sans eux. Parce que toutes les espèces vivantes sont interdépendantes, nous devons tous porter un intérêt et agir pour la protection de l’environnement, pour notre propre survie et bien être.
Les enseignements du Bouddha nous apprennent à travailler pour le bienfait des autres et à ne pas leur nuire, mais très souvent nous ne savons pas si les choses que nous utilisons quotidiennement nuisent à l’environnement, étant en général uniquement préoccupés par notre propre confort. Cependant, notre style de vie nuit à l’environnement, que ce soit directement ou indirectement. De ce fait, nous ne pouvons nous complaire et nous dire : « Je ne nuis à personne ». Nous devons voir les choses autrement.
Lorsque Sa Sainteté vivait au Tibet, les gens ne travaillaient que quelques heures par jour, mais cela leur était suffisant pour gagner leur vie; le reste du temps pouvait donc être consacré à la famille ou aux loisirs. De nos jours, dans les grandes villes, les gens travaillent 24 heures, et même cela ne leur est pas suffisant. À ce rythme, un jour viendra où ils devront travailler 48 heures et n’auront même plus le temps de dormir. « Pourquoi les gens ne peuvent-ils pas gagner suffisamment d’argent pour vivre, même en travaillant pendant 24 heures ? » a demandé le Karmapa. « Parce qu’il n’y a pas de fin à l’avarice humaine, à moins que nous soyons à même de nous en rendre compte… ».
Sa Sainteté a souligné que, comparé au passé, les gens de nos jours consomment beaucoup d’énergie. Toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés aujourd’hui découlent de leurs propres actes. Ils essaient de se comporter comme des machines, mais les humains ne sont pas des machines. Les machines ne se fatiguent jamais.
Au bout du compte, toutes les souffrances renvoient à l’avarice humaine. Les gens pensent qu’ils ont besoin de choses dont ils n’ont pas réellement besoin, et de ce fait, ils se causent du mal à eux-mêmes. Tout le monde doit réfléchir à cela.
Il est important que chacun mette pratique au quotidien la protection de l’environnement. Et au lieu de penser à son propre intérêt, qu’il pense au bienfait de tous les êtres sensibles, ce qui est un aspect essentiel du Bouddhisme Mahayana.
Sa Sainteté a partagé son souhait : s’il avait le pouvoir, il deviendrait le protecteur de la terre et la recouvrirait comme une tente.
Aspiration pour le Monde
La conférence s’est terminée par une représentation du poème « La Terre », du Karmapa, mis en scène par les moines et le Labrang de Tsourpou, tout d’abord en Tibétain, puis en anglais.
« La Terre »
Terre, nous vivons et mourons dans ton giron
En ton sein nous éprouvons tous nos malheurs et nos joies.
Tu es notre vieille demeure ancestrale.
Nous te chérissons et t’aimons à jamais
Notre souhait: te transformer en la terre pure de nos rêves.
Notre souhait: te transformer en la terre d’accueil pour toutes les créatures.
Ouverte à tous sans aucun préjudice.
Nous voulons te transformer en une déesse chaleureuse, douce et bienveillante.
Notre espoir en toi est plus fort que jamais
Aussi te prions- nous d’être la terre sur laquelle nous puissions tous vivre
Afin que tous ces souhaits se réalisent,
Afin que tous ces souhaits se réalisent.
Ne nous montre pas le côté sombre de ton caractère,
Où se déchaînent les fléaux de la nature.
Dans chaque recoin de notre monde
Puisse t-il prospérer un champ fertile de paix et de joie,
Riche des feuilles et fruits du bonheur,
Parfumé des senteurs délicieuse de la liberté.
Puissent nos souhaits innombrables et infinis être comblés.
Composé par le 17ème Karmapa Orgyèn Trinley Dorjé Traduit en anglais du tibétain par Tyler Dewar.
Traduit de l’anglais par kagyuoffice-fr.org
> Télécharger le document « Le Guide de l’environnement du Karmapa »
(PDF - en français)