Conférence sur l’environnement – 3ème jour
5 octobre 2009 - Gyuto, Dharamsala
Troisième jour, lundi 5 octobre 2009
La protection des forêts
Mr Sanjeep Pradhan de la Fondation World Wildlife a fait une présentation sur la protection des forêts en commençant par une explication sur l’importance des forêts et des plantes qui jouent un rôle crucial non seulement dans la préservation de la vie de l’homme, mais également dans la biodiversité et le contrôle des niveaux de dioxyde de carbone et d’oxygène. Malheureusement, les forêts sont menacées et l’augmentation des températures en montre les effets dévastateurs.
Due à une hausse des températures, les glaciers qui sont une source importante d’eau potable ne cessent de fondre et de disparaître, alors que sur les terres on assiste à de nombreuses inondations. La météorologie est devenue imprévisible ; certains endroits souffrent du passage des ouragans et d’autres de la sécheresse qui conduisent à la famine.
La responsabilité de protéger l’environnement incombe à chacun. Soyons proactifs:
- plantons des arbres
- utilisons l’énergie renouvelable comme le biogaz
- encourageons l’apiculture (élevage d’abeilles)
- utilisons le vermicompostage (en utilisant les vers)
- recyclons
Mr Sanjeep Pradhan a également évoqué les facteurs nécessaires pour une meilleure régénération des forêts et la plantation des arbres:
- le lieu
- le choix de certaines espèces autochtones appropriées
- les espèces autochtones doivent être prioritaires
- examiner le raison de l’utilisation des arbres
- parler de la plantation au sein de la communauté, notamment aux femmes
- nettoyer et s’occuper des terres
- le façon de planter
- s’occuper des jeunes plantes
Créer un bel environnement avec la nature : L’expérience au Monastère de Pullari (Népal)
Khempo Choekyi Gyaltsèn a décrit les activités du monastère de Pullahari, situé au Népal.
Le monastère a été construit dans un champ de blé et de maïs. En 1993, un projet fut établi visant à aménager le paysage autour du temple, et il débuta par des plantations en 1994. L’inspiration de cet oeuvre découle des grands maîtres spirituels de la lignée Kagyu et continue à l’être. L’objectif initial était d’embellir les environs du temple, mais, comme les moines apprirent davantage sur les questions environnementales, l’objectif s’est alors transformé en la protection de l’environnement.
La connaissance du jardinage des personnes du monastère de Pullari s’est développée en travaillant sur les terres du monastère. Nombre des premières plantes étaient trop fragiles ou se retrouvaient rongées; il a donc fallu créer une pépinière pour cultiver les plantes et les arbres. Par expérience, les gens ont découvert quelles étaient les plantes qui poussaient et celles qui ne poussaient pas, comment protéger et prendre soin d’elles, comment parvenir à un équilibre, par exemple en s’occupant des feuilles d’été et des conifères.
Initialement, il a fallu au moins quatorze années pour faire s’élever les jardins, malgré cela le monastère a continué à planter, à replanter et à préserver les plantes et les arbres.
Rétablir les sources d’eau
Mr Arvind Sharma, écologiste local oeuvrant pour la « Société de la Nature de l’Himalaya » (HNS) a pris la parole en soulignant que tant que le problème persistera, les gens n’iront jamais savoir d’où provient l’eau.
Le HNS s’emploie à restaurer les sources d’eau naturelle dans la région de Dharamsala, avec le soutien financier de la Haute Commission Britannique, afin que les villageois ne soient plus dépendants de l’approvisionnement en eau municipale. Il a assuré que la zone située autour de l’approvisionnement en eau a été nettoyée et que la pureté de l’eau a été vérifiée.
La Conservation de l’eau en action- Monastère de Rumtek
Lama Sonam Gyaltsen a fait un exposé sur la manière dont la source d’eau de Rumtek a été restaurée, et comment les 108 lignes directrices pour protéger l’environnement ont été mises en application auprès des écoles locales.
Journée sur les terres du monastère des nonnes de Dolma Ling
Le dernier évènement de la journée au monastère de Dolma Ling a été le plus surprenant car il présenté de nombreuses pratiques environnementales que les représentants ont entendu parlé.
On y trouve des containers pour la collecte des papiers et des cartons pour le recyclage. Le fumier des troupeaux est utilisé pour être décomposé et utilisé comme engrais pour les jardins et les champs. Les déchets végétaux sont recueillis et compostés. Le monastère s’approvisionne en eau depuis une rivière locale qui est déversée dans un étang, puis filtrée, fournissant ainsi de l’eau potable au monastère.
L’eau chaude utilisée dans la cuisine est fournie par l’énergie solaire. Des douches ont été installées, desquelles l’eau est chauffée par des panneaux solaires placés sur les toits. Les eaux usées des douches sont filtrées, puis utilisées pour arroser les jardins. Il y a également un petit atelier de recyclage de papier où de vieux journaux et autres papiers sont broyés et réutilisés. Ces documents sont ensuite utilisés pour faire des cartes de voeux apportant ainsi un petit revenu au monastère.